Allons à la découverte des 10 VILLES FRANCOPHONES DANS LESQUELLES ENTREPRENDRE.



Montréal
Parmi villes francophones dans lesquelles entreprendre, Montréal reste un carrefour important pour son multiculturalisme et son dynamisme. D’ailleurs, ce multiculturalisme permet aux entrepreneurs d’avoir une ouverture sur un marché international. D’ailleurs, si le Canada est le premier pays francophone dans le rapport Doing business 2020, Montréal y est pour quelque chose. Pour entreprendre dans une ville francophone on ne saurait donc occulter Montréal dans sa liste.
En effet, le Canada, offre entre autres, une facilité de création d’entreprise. Les procédures sont réduites à 2 par exemple et le temps de création s’établit à 1,5 jours. De même, relativement à la fiscalité, Le gouvernement québécois impose à des taux assez réduits les entreprises et consent même à des reports, exonérations ou absences. Enfin, la protection des emprunteurs et prêteurs est une priorité, ce qui justifie le score de 9 sur 10 pour l’indice de fiabilité des garanties.
Les trois aspects pris en compte et combinés font du Canada, le premier pays francophone dans lequel entreprendre et particulièrement Montréal comme la première ville francophone dans laquelle entreprendre.
Genève
Parmi les villes francophones dans lesquelles entreprendre, Genève est l’une des villes les plus compétitives d’Europe et de l’espace francophone. Elle est particulièrement connue pour son système bancaire et son attractivité économique qui font sa singularité.
La présence de plus de 800 multinationales et de près de 200 multinationales suisses dans le Canton de Genève se justifie par des procédures de créations assez atténuées. Ces procédures s’élèvent à 6 et prennent 10 jours.
S’agissant de la fiscalité, la Suisse est dans le top 20 du classement Doing Business. Et même si le nombre d’impôts et le délai sont relativement bas, le taux de 28,8% du bénéfice brut fait partie des plus bas et attire les entrepreneurs. Pour finir, à Genève, l’accès au financement demeure également l’un des facteurs les plus attirants que ce soit sur la fiabilité des garanties ou les informations sur le crédit, les meilleurs choix y sont disponibles. Des hubs technologiques présents à Genève peuvent également contribuer à votre avantage concurrentiel. De quoi conforter Genève à la deuxième place des villes francophones dans lesquelles entreprendre.
Bruxelles
La Belgique jouit en général d’une bonne place dans les classements liés à la qualité de l’entrepreneuriat. La Région de Bruxelles-Capitale plus spécifiquement occupe une position stratégique en Europe et au sein des villes francophones dans lesquelles entreprendre est plus intéressant. Pour y créer une entreprise, il faut affronter cinq procédures et avoir la patience d’entendre 5 jours tout en prévoyant l’équivalent de 5% du revenu par habitant. Cette performance place Bruxelles dans le peloton de tête.
Pour l’accès au financement, une facilité relative est accordée aux entrepreneurs grâce à la fiabilité des garanties et aux informations sur le crédit. Même si le nombre d’impôts (11) est légèrement supérieur à la moyenne (10) de la région, cela est compensé par la célérité dans la création et les opportunités offertes par la présence du siège de l’Union Européenne.
Par ailleurs, le multilinguisme dans la ville de Bruxelles allonge les possibilités d’initiatives, car entreprendre dans une ville francophone n’est pas synonyme d’un cantonnement à l’espace francophone. S’exporter et s’ouvrir permet d’accroître son affaire.
Abidjan
La Côte d’Ivoire fait partie des pays phares en Afrique de l’Ouest. Sa plus grande ville Abidjan qui est également la capitale économique concentre les plus grandes industries et les plus grandes infrastructures.
En effet, Abidjan s’illustre particulièrement par la célérité de création d’entreprise et le coût réduit que cela implique. En 6 jours, 4 procédures et pour un coût total de 2,7 % du revenu par habitant, votre entreprise est créée. De plus, l’obtention de prêts est facilitée par des dispositions législatives protégeant suffisamment l’emprunteur et le prêteur.
Même si l’impôt s’élève encore à 50,1% du bénéfice, Abidjan est rempli d’opportunités. Avec l’extension permanente de la ville à cause de la démographie galopante, de nouveaux besoins naissent et avec ces besoins, un marché. C’est d’ailleurs l’une des économies les plus dynamiques du continent africain.
Casablanca
Le Maroc, jouit d’une position stratégique pour entreprendre dans l’espace francophone. Plus spécialement, Casablanca étant très proche de l’Europe, s’offre une position très stratégique favorisée par le dynamisme de l’économie.
Créer une entreprise à Casablanca nécessite 4 procédures en 9 jours pour un coût total de 3,6% du revenu par habitant ; ce qui fait partie des procédures les plus attrayantes de la sous-région et de l’espace francophone.
Cependant, il faut remarquer que l’accès au prêt n’est particulièrement facilité. Cela s’illustre par le score de 2 sur 12 pour l’indice de facilité des garanties qui traduit la protection des emprunteurs.
Néanmoins Il y existe une bonne politique fiscale encourageante. Le nombre d’impôts (6) est trois fois moins élevé que dans la sous-région et occupe environ 45,8% du bénéfice. Par ailleurs, une exonération d’impôt sur la société est accordée aux entreprises exportatrices pendant les 5 premières années de leur création. Ensuite, un taux de 50% par rapport à la normale est appliqué pendant les 5 années suivantes.
De même, les biens ou matériels achetés localement sont exonérés de TVA, les entreprises industrielles sont exonérées de patente les 5 premières années ou encore les sociétés de construction sont exonérées des taxes urbaines pendant 5 ans.
Lyon
Il n’est plus si rare d’entendre certains spécialistes parler de Lyon comme la « métropole des entrepreneurs ». Cette appellation n’est en fait pas volée, car depuis quelques années Lyon est bel et bien en tête de plusieurs classements des villes françaises ou l’entrepreneuriat est plus facile et structuré. Si en 2014, la ville enregistrait 22.700 créations d’entreprises, un nombre en constante progression depuis le temps, c’est bien parce que les formalités de créations sont facilitées. Seulement cinq procédures et 4 jours sont nécessaires pour y arriver.
Sur la fiscalité, il y a neuf types d’impôts à payer contre 10 dans la région de référence (OCDE) et un délai de 139 jours pour honorer ça contre 158,8 de moyenne dans la même région.
Pour l’obtention des prêts, des efforts sont faits notamment à travers une enveloppe de 2 millions d’euros par an pour l’accompagnement des futurs entrepreneurs.
En outre, un accompagnement personnalisé est fourni aux entrepreneurs. De plus, Lyon dispose depuis quelques années d’un label intitulé « Lyon ville de l’entrepreneuriat » qui apprécie régulièrement la qualité du travail d’accompagnement que font les structures prévues à cet effet dans la ville de Lyon. Ces caractéristiques placent Lyon en sixième position des villes phares si votre ambition est d’entreprendre dans une ville francophone.
Lomé
Au Togo, plusieurs réformes sont mises en œuvre depuis plusieurs années pour améliorer le climat des affaires. Lomé, la capitale étant le centre des affaires et la plus grande ville par le nombre d’habitants, jouit majoritairement des bénéfices de ces réformes.
En effet, le Togo fait des bonds spectaculaires qui le placent aujourd’hui dans le top 15 pour la création d’entreprise ; les procédures s’élevant à 3 et le temps estimé à 2,5 jours. Cette dynamique s’étend également à l’obtention de prêts ; domaine où le droit des emprunteurs est protégé et les informations bancaires disponibles. Toutefois malgré la suspension d’une dizaine d’impôts, des marges de progressions existent pour améliorer la fiscalité et la rendre plus attrayante.
Enfin, le ballet de visites des plus grands entrepreneurs tels que Jack Ma et l’acteur Jet Li intéressés à entreprendre dans une ville francophone comme Lomé est un signal fort que Lomé est en plein changement et que l’entrepreneuriat a de beaux jours devant lui.
Niamey
Le Niger a opéré un certain nombre de changements dans son environnement des affaires. Plus particulièrement, le pays a mis un accent particulier sur l’accès au crédit en facilitant l’accès aux informations sur le crédit. Mais la création d’une entreprise met 10 jours et implique 4 procédures. Il faudrait également pour les mêmes fins débourser environ 7,9% du revenu par habitant. De même, des incubateurs font leur entrée et accompagnent les porteurs de projets.
Si nous parlons plutôt du Niger au lieu de Niamey, c’est parce que la plupart des réformes sont menées par l’État central. Mais compte de tenu de son statut de capitale et de ville phare, Niamey jouit un peu plus des avantages de ces réformes. Entreprendre dans une ville francophone et en Afrique l’Ouest ne saurait occulter Niamey.
. Si vous doutiez d’investir efficacement à Niamey, voilà quelques bonnes raisons de changer de paradigme sur les villes francophones dans lesquelles entreprendre.
Dakar
Le Sénégal est certainement l’un des pays les plus attractifs de l’espace francophone. Hautement touristique, Dakar est la ville qui accueille la majorité des infrastructures même si une déconcentration est envisagée grâce aux projets de trains et de métro.
La ville de Dakar a donc naturellement sa place parmi les villes francophones dans lesquelles entreprendre. Pour y créer une entreprise, il faut patienter 6 jours et réussir 4 procédures ; ce qui est une prouesse parmi les pays francophones de la sous-région où il faut en moyenne 7,4 procédures et 21,5 jours. Néanmoins, le coût de création même s’il est en dessous de la moyenne, peut encore être ajusté.
Par rapport à l’obtention des prêts, un effort est fait pour élargir l’accès au crédit aux particuliers et aux entrepreneurs en particulier. La décentralisation du micro finance est également un atout. La fiscalité ne se distingue par contre pas spécialement.
Luxembourg city
Le Luxembourg est un pays relativement petit par son territoire. Ce pays prospère avec une qualité de supérieure est intéressant pour l’entrepreneuriat. Si Luxembourg est la Capitale, l’on s’attardera un peu plus sur la situation générale du pays. Le Luxembourg est un pays de choix et la ville de Luxembourg une aubaine, lorsqu’on veut entreprendre dans une ville francophone et cela pour plusieurs raisons. En effet, la distinction avec la destination Luxembourg est notamment au niveau de la fiscalité particulièrement attrayante. Au Luxembourg 20,4% de votre bénéfice brut serviront à payer les impôts même s’il y a 23 différents impôts, leur coût reste abordable. S’agissant de la facilité de création et de l’obtention de prêt, les performances du Luxembourg sont très semblables à la moyenne observée parmi les pays susmentionnés. L’autre avantage qui ne laisse pas les entrepreneurs indifférents est le pouvoir d’achat très élevé des luxembourgeois. Il y a donc un marché solvable et une capacité de consommation de biens et services.
Notre méthodologie
Notre classement s’est largement inspiré de celui de Doing Business qui mesure la facilité de faire des affaires dans 190 économies. Une initiative de la Banque Mondiale à laquelle se fient les investisseurs pour décider si oui ou non l’environnement des affaires d’un pays leur est favorable. Cependant, Doing Business ne distingue pas les pays selon les langues officielles. Notre démarche a donc consisté dans un premier temps à extraire les pays francophones par ordre d’apparition dans le classement.
Ensuite, les capitales de ces pays ont été mises en avant, car l’expérience a montré que les réformes économiques et institutionnelles profitent beaucoup plus aux capitales qu’au reste des pays. Exception a néanmoins été faite sur la ville de Lyon qui est reconnue d’après plusieurs classements comme la 1ère ville française où l’entrepreneuriat est encouragé et facilitée.
De même, au lieu de dix critères initiaux dans le classement Doing Business, nous en avons considéré trois : création d’entreprise, obtention de prêts, paiement des taxes et impôts. Une compilation des scores dans chacun de ces domaines a été faite et une moyenne a été calculée pour chaque pays. C’est donc sur les moyennes obtenues sur la base des scores des trois critères susmentionnés que le classement présent a été dégagé.
Toutefois, d’autres éléments caractéristiques ont été ajoutés pour certaines villes afin de les distinguer.
Hello Davy,
Très content de voir Genève dans ce classement.
Abidjan est aussi en effet très attractive, car plein de dynamisme et d’opportunités. Attention toutefois aux lourdeurs administratives (si vous voyez ce que je veux dire).
Par contre, je suis surpris de ne pas voir Paris, qui malgré tout reste incontournable quand on parle d’affaires en Francophonie.
Intéressant en tout cas de voir qu’on peut se lancer partout, avec suffisamment de détermination.
Hello Simon,
En effet Genève et Abidjan sont deux villes qui offrent de nombreux atouts. En ce qui est des lourdeurs administratives, les données récoltées ne ressortaient pas clairement cette problématique bien qu’elle soit bien présente. Nous avons considéré que ce point ne fait pas partie des principaux problèmes qui puissent freiner les entrepreneurs que nous avons sollicité.
Je t’avoue que grande a été notre surprise de ne pas voir Paris dans la liste. Nous avons combiné les données du classement Doing Business, des données récoltés sur internet et des avis d’entrepreneurs que nous avons interviewé.