Dans un contexte marqué par un taux de chômage élevé, l’entrepreneuriat constitue une alternative pour le gouvernement togolais. Inscrit au rang de ses priorités, le gouvernement a entrepris une série de réformes afin promouvoir l’entrepreneuriat. En témoigne l’allègement des conditions de création d’entreprises et les différentes institutions et programmes mis en place pour soutenir les entrepreneurs, surtout les jeunes.
Toutes ces réformes ont permis l’essor d’entreprises au plan national. Au premier trimestre de l’année 2021, on dénombrait 4087 entreprises créées (Centre de Formalité des Entreprises). Cependant, plus de la moitié de ces entreprises sont amenées à fermer par la suite. Une enquête auprès de ces jeunes entrepreneurs met en évidence les difficultés auxquelles ils font face dans leur parcours entrepreneurial.
La manque de financement pour les entrepreneurs
L’une des difficultés est le manque de ressources financières. En effet, les jeunes manquent cruellement de ressources financières pour démarrer ou faire prospérer leurs activités. A ce sujet, il faut aussi noter que les institutions mises en place pour soutenir l’entrepreneuriat des jeunes ne jouent pas leur partition. En effet, les demandes des jeunes se heurtent au retard de réponse de la part de ces structures. Aussi, si réponses il y a, les jeunes ne sont que très faiblement financés comparativement à leur demande initiale ; ce qui ne leur permet pas de pouvoir réaliser leur plan d’affaire.
Problème d’accès aux marchés
L’autre difficulté est le problème d’accès aux marchés. Ici, la raison principale à cet état de fait est l’environnement de corruption dans lequel baigne le pays. En effet, les jeunes peines à avoir des marchés que ce soit par participation aux appels d’offres ou sur initiative personnel. Malgré un quota de 25% des marchés publics réservés aux jeunes et femmes, rares sont ces jeunes qui accèdent à ces marchés. La plupart des marchés sont attribués par affinité et le gros lot des entrepreneurs se retrouvent sur le carreau avec des dettes qu’ils ont contracté auprès d’institutions financières et qu’ils sont dans l’incapacité de rembourser.
Faible consommation des produits locaux
La faible consommation des produits locaux aussi n’aide pas les jeunes entrepreneurs à prospérer. En effet, le coût élevé des produits des entrepreneurs locaux n’encouragent pas la consommation locale du fait du pouvoir d’achat faible des populations. Ce coût élevé est fonction du coût de production, vu que la plupart des entreprises sont dans la production rudimentaire ou traditionnelle.
Clairement, entreprendre au Togo est un parcours de combattant pour les jeunes. Les conditions ne leur permettent pas de vivre décemment de leurs activités.
Quelques programmes en images
Célébration du trentenaire du programme de promotion de l’entrepreneuriat des jeunes (PPEJ) 1989-2019
La première ministre avec les bénéficiaires du programme FAIEJ